Dérapage (avec Hikari)

Lun approcha d’Hikari derrière son dos et mit ses mains devant ses yeux en collant son torse à son dos. Elle était en train de ranger les copies de leur devoir de binômes dans son sac pour le lendemain et elle ne semblait pas l’avoir entendu entrer. Alors il voulu profiter un peu de la situation. Quoi qu’il aurait bien voulu la verser sur son lit pour se mettre au dessus d’elle. Juste pour la voir toute gênée ! Mais Ayano pouvait arriver n’importe quand et cette petite peste allait surement l’embêter plus tard avec ça. Et peut-être même créer des rumeurs. On ne sait jamais, après tout, il ne la connaissait pas.
Et ce n’était pas le moment de penser à elle.

- Devine qui c’est, demoiselle ? ~

Le brun avait fait exprès de prendre une voix suave en susurrant dans son oreille. … Oreille qu’il avait très envie de mordiller tendrement a fin de faire gémir la jeune femme.
Urf… Son imagination s’emballait déjà !

Il faut dire qu’après leur rendez-vous à la patinoire, Lun était passé au bar pour boire quelques bières. Comme si l’alcool allait l’aider la question qu’il avait sur Hikari. Certes, il avait bu mais il n’était pas soul. Il avait conscience de ses mouvements et de ce qu’il disait, c’était juste son excitation qui était monté d’un cran.

J'étais seule dans la chambre, assise sur mon lit. J'avais eu du mal à rentrer de la patinoire. Heureusement que Jack était venu me chercher en voiture. J'avais la tête qui tournait. Je savais bien que j'aurais du manger mais je n'avais pas faim et mon estomac me faisais horriblement mal. Et ce n'était rien en comparaison de l'agitation qui régnait dans ma tête. IL avait reçu ma lettre, IL était en train d'y réfléchir. Accepterait-il les termes ? Je me demandais se qui serait le pire : qu'IL accepte ou bien qu'IL refuse ? Je regardais mes mains. Elles tremblaient. Si IL refusait, la situation ne changerait pas et le mariage ne serait pas annulé. Mais si IL acceptait alors se serait fini.
Je sentis les larmes monter dan mes yeux et secouais la tête.

Non, je devais être forte. Je jetais un oeil dans la pièce pour trouver de quoi m'occuper l'esprit et finis par décider de préparer mes affaires pour le lendemain. Je fourrais un peu n'importe quoi dans mon sac quand quelque chose vint m'obstruer la vue et se coller dans mon dos. Quelqu'un.... cette bonne odeur. Je sus qui s'était immédiatement et rougis un peu.

- Devine qui c’est, demoiselle ? ~
- Lun...

Je frémissais à son murmure même si je savais déjà que c'était lui, sa voix... Oh ce n'était pas du tout le bon moment, j'avais trop de choses en tête, je n'avais pas encore compris se qui c'était passé à la patinoire et puis... je me mis à paniquer, il allait voir dans quel état j'étais, si il n'avait pas déjà remarqué. Déjà que je me faisais pitié à moi même, d'avoir autant maigri et d'avoir pleuré. Qu'est ce qu'il penserait de moi ? J'étais si pitoyable. Moi qui étais si joyeuse d'habitude.

- Ah je suis occupée excuse moi !

Je me dégageais et m'éloignais en m'essuyant discrètement le visage.

Contre toute attente, Hikari retira ses mains et s'éloigna aussi vite que l'éclair loin de lui. Etait-ce du à la gêne par rapport au baisé échangé à la patinoire ? Lun n'allait pas la laisser s'en tirer comme ça. Il la suivitt et la rattrapa bien vite grâce à ses longues jambes. Il la doubla et fit un demi tour sur lui même pour finir face à elle avec une expression enjouée. Mais... ses traits de visage perdirent un peu de leur gaieté en voyant celui d'Hikari.

Elle pleurait ? Ses yeux étaient rouges et encore bien humide et de plus, une de ses larmes parlait encore sur sa joue. Délicatement, il la ramassa du bou des doigts et la regarda assez surprit. La rouquine pleurait, elle qui est d'habitude si joyeuse et si vivante... Serais-ce à cause de lui ? Son coeur se serra à cette idée, il n'aimait pas faire souffrir ceux qu'il appréciait. Lun saisit le menton de la jeune femme et le releva pour qu'il la regarde.

- Qu'est ce qu'il ne va pas...? Hika-chan...

A la lumière, le brun pu aussi apercevoir que les joues de la demoiselle étaient bien creuses. Un peu trop même. Son regard se fit plus dur ne comprenant pas ce qu'elle avait.

- Ne me dit pas que tu n'as rien. On se connait à peine mais si tu as un problème, parle s'en à moi. Si c'est un couillon qui te met dans cet état, je me ferais un plaisir pour lui rattatiner la gueule à coup de bate de baseball avec en échange, un sourire de ta part. Alors... Parles et maintenant.

Une chose était sur, le jeune homme n'était pas près de lâcher l'affaire.

Lun m'avait rattrapée. Non, non, ne me regarde pas ! Mais il souleva mon menton pour me regarder mieux. Je ne pus supporter son regard et fermais les yeux pour y échapper.

- Qu'est ce qu'il ne va pas...? Hika-chan...

à sa voix, je ne pus empêcher quelques larmes de plus de couler. Je ne pouvais pas lui dire. Je ne pouvais pas lui parler de mes problèmes, du mariage arrangé, de LUI, cet homme que je détestais même si c'était contre nature. De ma demande d'annulation du mariage avec Hayato que j'avais envoyée à cet homme. Même Hayato en avait peur et n'avait rien fait. Mais moi je ne voulais juste pas finir comme mes parents. Et je ne savais même pas si mes efforts allaient être payants.
J'allais ouvrir la bouche pour dire à Lun que se n'était rien mais il ne m'en laissa pas le temps.

- Ne me dit pas que tu n'as rien. On se connait à peine mais si tu as un problème, parle s'en à moi. Si c'est un couillon qui te met dans cet état, je me ferais un plaisir pour lui rattatiner la gueule à coup de bate de baseball avec en échange, un sourire de ta part. Alors... Parles et maintenant.

Je le fixais dans les yeux maintenant. Il semblait si résolu. Non. Non, non, non. Il ne devait surtout pas être mêlé à tout ça. Je cherchais quoi lui dire. Il était si gentil. De mes yeux s'écoulaient à présent des torrents de larmes. Que je ne trouvais pas de meilleur moyen de dissimuler qu'en me cachant le visage dans le pull de Lun. J'essayais de me calmer. Son odeur m'aidait beaucoup. C'était si agréable. Je respirais un grand coup.

- Merci, mais ne t'en fait pas c'est un problème que je dois régler moi même. Je fais de mon mieux. Alors s'il te plait ne t'en mêle pas. Tu ne peux rien lui faire et je ne veux pas qu'il s'en prenne à toi.

Je serrais le tissu dans mes mains puis levais vers lui un sourire mouillé. Il ne devait pas s'en mêler. Et puis, lui aussi avait ses petits secrets. Je le sentais.

- Chacun ses secrets et ses problèmes. Alors s'il te plait... Tes mots m'ont déjà beaucoup aidée. Merci.

Hikari et Lun se regardèrent droit dans les yeux. Le jeune homme voulait savoir pourquoi elle allait mal et le fit bien comprendre à la rouqine qui pleura de plus belle. Elle finit par se réfugier contre lui, sa tête contre son haut. Elle avait honte ? Il avait envie de lui dire que le faite de pleurer n'était pas un honte, mais il était très mal placé pour lui faire la moral sur se sujet. Le brun la serra contre lui et passa une de ses main dans ses cheveux pour lui caresser la tête, un peu maladroitement n'aillant pas l'habitude de la douceur. Il l'entendit respirer un grand coup.

- Merci, mais ne t'en fait pas c'est un problème que je dois régler moi même. Je fais de mon mieux. Alors s'il te plait ne t'en mêle pas. Tu ne peux rien lui faire et je ne veux pas qu'il s'en prenne à toi.

Peur pour lui ? Qu'un sale petit mioche vient lui casser les burnes ? Un rire amer se coinça dans sa gorge, d'un coup. Si c'était de ça dont elle avait peur, elle se faisait du soucis pour rien. Mais il ne préféra rien dire, préférant qu'elle calme ses pleures et qu'elle finisse son explication pour prendre la parole.
Qui pouvait aller chercher des noises à Hikari ? Elle qui est si gentille et aimante, impossible qu'elle aille des ennemis qui lui veule du mal au point de la mettre dans cet état. Lun ne savait pas qui était cette personne mais il aurait bien aimé lui enfoncé son poing en pleine figure.
La jeune femme serra son t-shirt et releva la tête pour lui adressé un sourire entouré de larme.

- Chacun ses secrets et ses problèmes. Alors s'il te plait... Tes mots m'ont déjà beaucoup aidée. Merci.

Cette phrase résonna comme une claque aux oreilles du brun. Il expira. Lun reserra Hikari contre lui et s'assit sur son lit avant de prendre la demoiselle sur ses genoux et de l'installé le plus confortablement sur lui.

- Et si on faisait un marché, toi et moi ? ... Je te révèle quelques un de mes secrets et tu fais de même par la suite.

Lun la regarda, très sérieux. S'il y a bien une chose ou le jeune homme était intransigeant, c'était bien les affaires ! On plaisante pas avec ça ! D'ailleurs, il ne laissa pas vraiment le choix à la rouqine. Il était impensable qu'il laisse courir le fait qu'elle se bousille à petit feu en faisant comme si de rien était.
Elle lui fit penser à sa mère... Il regarda droit devant lui dans le vague tout en serrant Hikari contre lui et se mit à parler d'un voix assez grave et légèrement empruntée de tristesse.

- Contrairement à toi, j'ai eu une vie de chien par le passé. Ma famille n'avait même pas assez pour tenir la maison et m'élever, on croulait sous les dettes. Et à cause de tout ce bordel, mon père a perdu son boulot et passait son temps à boire. Du matin jusqu'au soir. Ma mère... *il fit une pause, cherchant ses mots* ... n'avait d'autre choix que d'aller sur les trotoirs et de ce piquer pour... aimer ça. Grace à elle et mes boulots à mi-temps, on réussit à payer toute nos dettes et à réussir à payer le loyer chaque fin du mois.

Ce qu'il venait de dire était amplement suffisant. Il n'aimait pas la suite de l'histoire, il aurait préféré que cela s'arrête comme ça. C'était une fin plus ou moins heureuse...
Lun continua à fixer un point imaginère droit devant lui, balayant toute émotion sur son visage.

Lun nous assit sur le lit en me serrant contre lui. C'était étrange comme sensation. D'habitude, c'était plutôt moi qui consolais les autres. ça me faisait une impression bizarre, mitigée. Je me sentais à la fois en sécurité et fragile, comme si dès que je sortirais de cette étreinte je pourrais me briser au moindre vent.

- Et si on faisait un marché, toi et moi ? ... Je te révèle quelques un de mes secrets et tu fais de même par la suite.

Je levais vers lui un regard surpris. Il allait vraiment me dire un de ses secrets ? Son air sérieux ne laissait pas de place au doute. Quand à son marché, je n'avais apparemment pas le droit de refuser. J'avais un peu peur de se qu'il me dirait. Son regard et sa voix étaient tristes.

- Contrairement à toi, j'ai eu une vie de chien par le passé. Ma famille n'avait même pas assez pour tenir la maison et m'élever, on croulait sous les dettes. Et à cause de tout ce bordel, mon père a perdu son boulot et passait son temps à boire. Du matin jusqu'au soir. Ma mère... *il fit une pause, cherchant ses mots* ... n'avait d'autre choix que d'aller sur les trotoirs et de ce piquer pour... aimer ça. Grace à elle et mes boulots à mi-temps, on réussit à payer toute nos dettes et à réussir à payer le loyer chaque fin du mois.

Son récit était si triste. Si je n'avais pas déjà pleuré, j'en aurais eu les larmes aux yeux. Je l'avais écouté sans rien dire, observant son visage se teinter de tristesse et ses yeux se perdre au loin. Comme si il retournait à cette triste époque. Comme il avait du travailler dur. Je passais mes bras autour de lui et lui fis un petit sourire. Il ne parlait plus. Je n'aurais pas la suite mais après tout ça ne me regardait pas. Je soupirais. C'était à mon tour de parler. Je me redressais un peu.

- C'est sur qu'en comparaison, j'ai eu une vie plutôt belle... Mon père est directeur d'une multinationale orientée sur la recherche et la conception en micro-technologie et mécanique avancée. On a toujours eu beaucoup d'argent mais je n'y ai jamais vu l'intérêt. Jusqu'au collège j'ai eu un professeur privé et je n'ai donc quasiment pas connu d'autres enfants en dehors des réceptions. Je n'avais pas le droit de sortir de chez moi et j'avais toujours ma nourrice pour me surveiller. Du coup j'ai étudié. C'est tout se que j'avais à faire. Mes parents n'étaient jamais là. Mon père passait son temps à travailler et lors de ses seuls passages il me demandait de travailler encore plus. Ma mère ne jurait que par son argent et son niveau social. Je lui servais de faire valoir. Ma soeur a été élevée de son côté et on ne se comprend pas. Une fois au collège, j'ai rencontré des gens, me suis fait des amis et ai commencé à fuir mes responsabilités. J'ai décidé de vivre comme quelqu'un de normal. Mais mon père ... *je tremblais un peu*
- Il a décidé de me reprendre en main et pour cela il a organisé un ... mariage arrangé avec le fils d'un de ses amis. Ce garçon était un ami mais... c'est quelqu'un de dur. Et puis le concept même me déplaisait. Je ne veux pas de ça. Pas finir comme mes parents qui ne se parlent pas, ne s'aiment pas, se trompent par-ci par-là et ne dorment même pas dans la même pièce. J'ai refusé mais je ne savais pas comment les convaincre. Je voulais vivre normalement. Hier j'ai fait livré une lettre à mon père. Il l'a reçue cet après midi...

Je me relevais brusquement pour faire face à Lun.

- J'ai enfin trouvé la solution. J'ai écris que je renonçais à ma vie normale et que si il annulait le mariage je ne verrais plus mes amis, passerais mon diplôme en candidat libre et entrerais à l'université à la rentrée pour prendre la succession rapidement mais finalement... je ne sais pas se que je préfère... mes amis...je ne veux pas...

Je ne finis pas ma phrase. Un frisson me parcourus, ma vue se troubla. La fatigue, le manque de nourriture et le stress avaient enfin raison de ma résistance. Un écran noir recouvrit mes yeux et c'est à peine si je sentis mes jambes céder sous mon poids.

Après son récit, Lun baissa les yeux sur Hikari et constata qu'elle était assez émue. Mais elle fit l'effort de lui sourire en le serrant dans ses bras avec beaucoup de douceur. Le brun se demanda d'un coup si ce n'était pas son imagination qui lui jouait des tours, il n'avait vraiment pas l'habitude qu'on se comporte de cette manière avec lui.
La rouquine se mit à soupirer et se redressa pour prendre la parole.

- C'est sur qu'en comparaison, j'ai eu une vie plutôt belle... Mon père est directeur d'une multinationale orientée sur la recherche et la conception en micro-technologie et mécanique avancée. On a toujours eu beaucoup d'argent mais je n'y ai jamais vu l'intérêt. Jusqu'au collège j'ai eu un professeur privé et je n'ai donc quasiment pas connu d'autres enfants en dehors des réceptions. Je n'avais pas le droit de sortir de chez moi et j'avais toujours ma nourrice pour me surveiller. Du coup j'ai étudié. C'est tout se que j'avais à faire. Mes parents n'étaient jamais là. Mon père passait son temps à travailler et lors de ses seuls passages il me demandait de travailler encore plus. Ma mère ne jurait que par son argent et son niveau social. Je lui servais de faire valoir. Ma soeur a été élevée de son côté et on ne se comprend pas. Une fois au collège, j'ai rencontré des gens, me suis fait des amis et ai commencé à fuir mes responsabilités. J'ai décidé de vivre comme quelqu'un de normal. Mais mon père ... Il a décidé de me reprendre en main et pour cela il a organisé un ... mariage arrangé avec le fils d'un de ses amis. Ce garçon était un ami mais... c'est quelqu'un de dur. Et puis le concept même me déplaisait. Je ne veux pas de ça. Pas finir comme mes parents qui ne se parlent pas, ne s'aiment pas, se trompent par-ci par-là et ne dorment même pas dans la même pièce. J'ai refusé mais je ne savais pas comment les convaincre. Je voulais vivre normalement. Hier j'ai fait livré une lettre à mon père. Il l'a reçue cet après midi...

Durant son histoire, elle s'était mise à trembloter. Lun devint légèrement nerveux, ne sachant pas vraiment comment si prendre. C'était la première fois qu'il consolait quelqu'un d'autre que sa mère et comme il ne connaissait pas aussi bien la jeune femme que sa défunte mère, cela le déstabilisa un peu. Mais il ressera son étreinte autour d'elle et lui caressa le bas du dos, essayant en vain de la calmer un peu. Alors comme ça, son salopard de père voulait casé sa fille de force ? Il était hors de question qu'il laisse Hikari épousé un homme qu'elle n'aime pas, enfin... qu'elle l'aime ou non n'aurait rien changé, le jeune homme serait resté contre cette alience.
Avant que Lun ne puisse répondre quoi que se soit, la rouquine se leva et se plaça face à lui.

- J'ai enfin trouvé la solution. J'ai écris que je renonçais à ma vie normale et que si il annulait le mariage je ne verrais plus mes amis, passerais mon diplôme en candidat libre et entrerais à l'université à la rentrée pour prendre la succession rapidement mais finalement... je ne sais pas se que je préfère... mes amis...je ne veux pas...

Jamais Lun ne connaîtrait la fin de sa phrase, elle s'était soudainement arrêtée de parler et vacillait de plus en plus.

- Hikari !

Avant que la jeune femme ne s'écroule au sol, le brun la rattrapa dans ses bras et se dépêcha de la coucher sur le lit et de comprendre ce qu'il n'allait pas. Et si c'était grave et que ce n'était pas un simple évanouissement !? Non... Il ne fallait pas qu'il panique, il devait rester calme et ne pas dramatiser. S'il l'emènerait à l'infirmerie, on poserait trop de question et il ne pouvait pas laisser cette histoire s'ébruiter dans tout le lycée. Il prit les choses en main et il se mit à lui retirer ses chaussure pour l'installé confortablement sous la couette avant de lui mettre une compresse fraiche sur le front. "Panique pas, panique pas...", se répéta t'il sans cesse. Ne pouvant qu'attendre, il s'assit à son chevet et la regarda dormir tout en repenssant à ce qu'elle avait dit avant de perdre connaissance.
C'était impenssable qu'elle n'approche plus ses amis, et le brun se doutait bien que ces derniers ne la laisseraient pas faire. Il eut un sourire, penssant surtout à Ayano qui n'était pas du genre à lâcher une affaire.

Oh ! Peut-être que quand elle se réveillera, elle aura faim et soif !? Lun se précipita pour aller lui chercher de quoi se nourrire et s'hydrater et opata pour une bouteille d'eau et un sandwish accompagné d'un branche au chocolat achetés au distributeur. En revenant dans la chambre, il posa tout ça sur la table de nuit. Une chose était sur, dès son réveille, il allait la faire manger de force, s'il le faut. Puis une nouvelle inquiétude submergea le jeune homme... Peut-être que Hikari avait froid ? Dans le doute, il retira ses chaussures et se glissa sous la couverture avant de saisir l'inconsciente dans ses bras et de la plaquer à lui pour s'assurer qu'elle aille assez chaud.

Je me sentais légère. Tout était sombre mais de petites lumières clignotaient par moment. J'avais froid mais je ne tremblais pas. Je ne sentais plus la fatigue et le stress, je me reposais juste tranquillement dans le vide. Soudain, je ressentis une chaleur près de moi et une odeur apaisante. Les échos des rires de mes amis résonnaient. Mais ils furent peu à peu couverts par la voix froide et autoritaire de mon père. Cette fois, je ne pus réprimer un frisson qui eu le mérite d'effacer les voix et de me ramener à la réalité.

Mon corps me faisait mal, j'étais comme amorphe, comme si tous mes muscles me faisaient trop souffrir pour que je bouge. Après ce premier constat, j'essayais d'ouvrir les yeux. Mais je sentis une chaleur près de moi. C'était agréable et confortable. Je voulais m'y blottir un peu plus. La bonne odeur était toujours là et renforçait cette sensation de bien être. Je me réveillais lentement et petit à petit, de nouvelles informations me venaient. J'étais couverte par une couverture, allongée dans un lit. Je ne me souvenais pourtant pas m'être endormie. D'ailleurs je ne me souvenais pas grand chose. En cherchant bien, je me souvins d'avoir pleuré dans ma chambre. Puis Lun était venu, il m'avait un peu parlé, je lui avais raconté et puis... et puis quoi ?

J'ouvris les yeux brusquement. Il s'était passé quoi après ? Pourquoi je ne me souvenais pas ? Je m'aperçus que devant moi il y avait... quelque chose ? Je levais un peu plus les yeux pour apercevoir ...

-... Lun ?

Bah je rêvais ou quoi ? Mais c'était bien le visage de Lun que je voyais. D'ailleurs c'était son odeur que je sentais depuis tout à l'heure et puis... Cette chaleur... il me tenait tout contre lui.
Encore un peu faible, je me demandais si je ne rêvais pas encore. C'était assez bizarre comme situation. Pour en avoir le coeur net, je frottais vivement mes yeux avec mes poings avant de les rouvrir lentement. Cette fois c'était sur, j'étais bien réveillée.
... Et il était toujours là. Cette fois, ma réaction fut plus vive et je sursautais. Envoyant mon poing dans le menton de Lun. Avec l'élan, ça m'avait même fait mal à moi.

- Qu'est ce que ? ... ah oups pardon !

J'étais un peu inquiète de lui avoir fait mal et me rapprochais.

- Désolée... je t'ai fait mal ? ça va ?

Lun regardait Hikari dormir. Durant son sommeil, ses expressions du visage changeaient bien souvent. Un coup, elle avait l'air bien et soudainement, elle frissona et grimaçait légèrement. A quoi pouvait-elle bien rêver ? Le brun passa une main dans les cheveux de la jeune femme, esseyant de la rassurer et qu'elle quitte son... cauchemard ?
D'un coup, il vit les beaux yeux turquoise de la rouquine s'ouvrir peu à peu. Elle avait encore l'air encore enivré par le sommeil, avec un léger sourire, il ferma à moitié les yeux. Content qu'elle reprenne connaissance.

- ... Lun ?

Le finlandais ne répondit pas, la laissant reprendre correctement ses esprits. Hikari s'agita un peu et soudainement, elle lui envoya un coup de poignet dans sa figure. Lun grogna légèrement le coup, ne s'étant pas attendu à ça. La rouquine avait certainement eu un moment de réflexion avant de se rendre compte que c'était bien lui qui la tenait bien au chaud sous la couverture. Mise à part son grognement, le brun n'eut pas le temps de dire quoi que se soit qu'Hikari s'inquiètais déjà.


- Qu'est ce que ? ... ah oups pardon !

Elle se rapprocha de lui avec un air inquiet affiché sur son visage. Le jeune homme avait totalement oublier la douleur du coup, Hikari était bien trop mignonne pour qu'il se plaigne de quoi que se soit. Et ça, c'était bien rare. En temps normal, il lui aurait rendu le coup en lui balançant une vanne qui fait mal.

- Désolée... je t'ai fait mal ? ça va ?

L'envie de jouer la comédie en faisant genre qu'il avait un mal de chien était très tentant mais... Hikari était déjà bien assez tourmenté comme ça pour qu'elle culpabilise pour quelque chose d'aussi insinifiant.
Lun se pencha sur elle, collant sa joue à la sienne pour être tout près de son oreille.

- Cesse de t'inquièter, c'est rien du tout.

Il finit sa phrase en mordillant le haut du lobe de la jeune femme, puis se redressa sur le lit avant de se tourner vers la table de nuit. Par dessus son épaule, il fixa la rouquine avec un regard nettement plus dur et sévère qu'il y a quelques secondes, "assie-toi" fut les seuls mots qui sortit de sa bouche avant de saisir un plateau soutenant nourritures et boissons dessus. Faiblement, Hikari s'était assise et adossé à la tête de lit. Mais même si son état n'était pas au top... Lun posa le plateau sur ses genoux sans ménagement.

- Tu vas manger et boire et je veux qu'il n'y aille plus RIEN sur ce plateau.

De gré ou de force... Elle mangera et reprendra des forces !
Et il n'allait pas la lâcher, il voulait savoir ce qu'il n'allait pas et l'aider de son mieux.

Je me demandais si je lui avais fait mal. J'avais eu se qu'on appelait un réveil brutal... et pas que pour moi. Je le regardais encore d'un air inquiet quand il se pencha vers moi pour me parler à l'oreille.

- Cesse de t'inquièter, c'est rien du tout.

Je compris à peine se qu'il me disait tellement mon coeur battait fort et mes joues me brûlaient. Il était trop près. Je sentais sa joue contre la mienne et un frisson me parcourut le dos. Puis il me mordit l'oreille, se qui me fit sursauter. Qu'est ce qu'il faisait encore maintenant ? Je n'avais pas vraiment compris mais il s'était déjà redressé et penché sur la table de nuit. Il se retourna pour me dire de m'asseoir et je lui obéis docilement sans vraiment réfléchir en me frottant l'oreille les sourcils froncés.

En fait, Lun était plutôt bizarre. Pendant un moment, pouvait être très doux et l'instant d'après faire des choses juste incompréhensibles. Ou alors c'était moi qui ne comprenait pas tout.
Il posa brusquement un plateau sur mes genoux, ce qui me fit sursauter. Alors que j'observais le contenu pour savoir qu'est ce qu'il faisait encore, je fis une grimace. Comment est ce qu'il avait deviné ? Je faisais pourtant des efforts pour ne pas que ça se voit. Bon le malaise avait peut-être aidé.

- Tu vas manger et boire et je veux qu'il n'y aille plus RIEN sur ce plateau.

J'enfonçais ma tête dans mes épaules et levais vers lui un regard suppliant. Mais ses yeux étaient sévères et fermes. Je baissais à nouveau les yeux sur les aliments et soupirais de résignation. Bon, c'était pas non plus la mer à boire. Malgré tout je fis une tentative. Qui ne tente rien n'a rien.

- Je... je n'ai pas vraiment faim tu sais, ce n'est pas l'heure de manger...

Bon, c'était mal joué et évidemment, ça ne passa absolument pas. Je fis jouer mes doigts sur le plateau en me mordillant la lèvre. Je pris ma respiration et commençais à manger. Je fis la grimace. Pas que c'était pas bon, juste que ça avait du mal à passer. Par contre l'eau passait très bien. J'hésitais à continuer mais le regard de Lun dans mon dos me surveillait avec sévérité.

- C'est bon, tu n'as pas besoin de rester là à me surveiller, je suis une grande fille... ne t'en fais pas autant pour moi, je t'ai dit que ça allait aller maintenant !

Pitié, qu'il s'en aille, déjà que je ne voulais pas qu'il me voit comme ça et puis je devais vraiment lui faire pitié maintenant à ne pas pouvoir finir un pauvre casse croûte. J'avais honte de moi, vraiment.