Un devoir d'histoire en binôme (avec Lun)

J'ouvrais la porte de la bibliothèque. J'adorais cet endroit qui sentait bon les livres. Je crois que c'est le seul lieu de la ville où j'étais calme. Bizarrement, le fait d'avoir était forcée à étudier dur dans mon enfance ne m'avait pas dégoûtée au contraire. J'aimais apprendre et la lecture était mon principal moyen d'évasion quand j'étais encore trop jeune pour pouvoir sortir de chez moi seule. Je posais mon sac sur une table proche de l'entrée. Cette ambiance calme et rassurante m'aurait presque fait oublier le but premier de ma présence ici. Un devoir en binôme. D'histoire, une matière que je n'aimais pas beaucoup. Mais c'était le lieu idéal. En plus, j'avais pris mon PC portable avec un clé 3G pour qu'on ait accès à internet. Je flânais entre les rayonnages en attendant mon binôme. C'était un gars de ma classe à qui je n'avais jamais parlé. Tant mieux, c'était l'occasion de me faire un nouvel ami. Je repérais quelques livres que je prenais dans mes bras. J'avais laissé mes affaires et ma veste sur la table pour plus de liberté de mouvement.
Ma mère m'avait dit d'y faire attention car tout avait été acheté par ses soins (mais selon mes goûts) et -bien évidemment- dans les magasins les plus chers de la ville.
Je soupirais.

- Quel besoin d'acheter des choses à un prix pareil. L'important c'était la beauté pas le prix. Je suis sure que c'est de la provocation ! Ma mère balance de l'argent par les fenêtres juste parce qu'elle en a trop !

Je fulminais contre la folie dépensière de ma mère en fouillant les étagères.

Lun venait de débarquer dans la bibliothèque. Il adorait cet endroit. Oui, lui, le grand dragueur de ces dames et messieurs, le sale gosse qui se fait un malin plaisir à faire du mal aux autres, le fan des alcools forts aimait traîner dans une salle pleine de livres. Déroutant, n'est ce pas ?
Mais il se mit soudainement à soupirer. Aujourd'hui, il n'était pas venu pour rêvasser ou pour écrire quelques bouts d'histoire... Le brun avait pour devoir de rédiger un conte rendu de la deuxième guerre mondiale avec une coéquipière. Il adorait cette branche, c'était la seule d'ailleurs... Mais le fait de travailler avec quelqu'un le dérangeait beaucoup. Rien de personnel, il ne la connaissait même pas. Du moins, il avait eu quelques écho du faite que la jeune fille était fortunée. Peut-être qu'en plus de faire un devoir d'histoire, il allait aussi gagner ses faveurs. Il réprima un sourire amusé.
En parlant d'elle, il vu au loin des affaires posées sur un coin de table. Et pas des affaires de bas étage ! En s'approchant, Lun put lire sur l'étiquète d'une veste le nom d'une boutique très connu dans le milieu des bourges. Il effleura le tissu et constata bien que c'était loin d'être une imitation. Décidément, il avait beaucoup de chance d'être tombée sur elle.

Le jeune homme la repéra à chercher des livres, elle avait déjà une bonne pile entre les mains. Il décida de s'en approcher avec beaucoup de discrétion. Il voulait la surprendre, histoire de l'embêter un peu. Mais voilà qu'à peine était-il arrivé derrière elle qu'elle se mit à parler toute seule.

- Quel besoin d'acheter des choses à un prix pareil. L'important c'était la beauté pas le prix. Je suis sure que c'est de la provocation ! Ma mère balance de l'argent par les fenêtres juste parce qu'elle en a trop !
- Tu peux toujours lui dire de me donner cet argent en trop. J'en ferais bon usage ~

Lun termina a phrase en ricanant et avec un air assez amusé. C'était rare de trouver une personne qui se plaignait d'avoir des parents qui déboursait beaucoup pour qu'ils aillent de la qualité.

J'étais sur la pointe des pieds pour attraper un livre sur la deuxième étagère. Je devrais porter plainte contre mes parents pour être aussi petite.

- Tu peux toujours lui dire de me donner cet argent en trop. J'en ferais bon usage ~
- C'est clair que se serait mieux d'en donner à des gens dans le besoiiiiiiiiiiiiiiiiiin... aaaah ! BAM !

Résumé de l'action : au milieu de ma phrase, je m'étais aperçue au beau milieu de ma phrase que c'était bien quelqu'un qui m'avait adressé la parole et à qui je répondais. Surprise, je m'étais retournée d'un coup alors que je venais tout juste d'attraper mon livre. Dans mon mouvement, j'avais emporté toute la rangée et mes pieds s'étaient emmêlés de façon à se que je me retrouve assise sur le sol, entourée d'une mer de livre.

- Ouille ouille ouille ! La terre est basse !

Alors que je me redressais, un autre ouvrage en équilibre précaire sur le bord de l'étagère choisit ce moment pour tomber... sur le haut de mon crane.

- Aïeuh ! C'est bon j'ai compris !

Je saisit le livre et le lançais plus loin. Je relevais le visage en me frottant la tête et vit l'origine de ma surprise : mon binôme. C'était quoi son nom déja ? En tout cas vive la première impression. Bon il fallait me rattraper. Je levais la tête avec un sourire gêné en me grattant l'arrière du crâne.

- Hahaha ! Oups ?

Lun eut juste le temps de reculer pour éviter une véritable marrée de livre entourée la pauvre jeune femme. Elle était bien maladroite mais ça fessait tout son charme. Par la suite, elle perdit l'équilibre et se retrouva à terre avec un dernier livre qui avait décidé cet instant précis pour tomber sur la tête de sa bînome. Cela valu un petit rire du brun assez étonné par la "malchance" de sa coéquipière. Entre temps, elle s'était relevée et Lun n'avait pas pu résister au fait de détailler un peu plus son corps. Elle avait des cheveux soyeux de couleur roses, ses yeux avaient une jolie couleur turquoise et son visage rappellait celui d'une enfant. Une enfant sexy sans trop de poitrine, certes.
Le jeune homme se demanda qu'elle était le genre de type qu'elle préfèrait. Dans tous les cas, il fallait qu'il se fasse plus galant que d'habitude et plus... doux. Ca allait être dur !

- Tu ne t'es pas blessée ?

Il s'approcha d'elle et lui tendit la main pour l'aider à sortir des décombres de tous ses bouquins.

- Je m'appelle Lun. C'est bien avec toi que j'ai un projet d'histoire à faire ?

- Tu ne t'es pas blessée ?

Il me tendit une main que je pris. Je me relevais et dépoussiérais ma jupe courte rouge. Puis, je levais vers lui un visage souriant.

- J'aurais peut être un joli bleu hahaha ! Désolée je suis un peu maladroite...

Je me retournais pour constater les dégats. Aucun livre déchiré, heureusement.

- Je m'appelle Lun. C'est bien avec toi que j'ai un projet d'histoire à faire ?
- Ouais ! Moi c'est Hikari, Hikari Silvers ! Mais tu peux m'appeler Hika... bon j'avais trouvé pas mal de livres mais bon... va falloir que je ramasse tout ça. En attendant t'as qu'à aller poser tes affaires sur la table avec les miennes !

Je lui souris et lui tapais l'épaule.

- T'u m'as foutu une sacré frousse mais je me vengerais !

Je me retournais et me baissais pour ramasser les livres en rigolant.

Lun reprit son air blasé et s'éloigna d'elle en la laissant se débrouiller pour ranger toute cette pagaille. Il retourna vers la table ou les affaires d'Hikari étaient déjà entreprosées. Le jeune homme s'assit lourdement sur la chaise en face et bailla sans vraiment mettre la main devant la bouche. Il observa la jeune fesses, surtout ses jolies petites fesses.
Le brun se mit déjà à penser à une tactique pour ramasser un peu d'argent à la demoiselle. Enfin... Plutôt un plan B au cas ou faire le gentil garçon ne marcherait pas. La menace serait la meilleur des choses et il pourrait profiter de sa grande naïveté. Il ricana en penssant de toutes les manières possibles pour lui rendre la vie des plus difficiles. Mais son sourire s'évanouit vite. C'était une femme, il lui devait donc un minimum de respect, il raya l'option "mettre sa tête dans les WC et tirer la chasse d'eau" de sa liste. Puis, il se remit en question, se demandant si elle méritait vraiment qu'il joue avec ses sentiments. Ses deux personnalités bataillèrent dans sa tête à lui en donner la migraine.

Lun passa une main dans ses cheveux et fixa Hikari en se disant que tout ce qui comptait, c'était son objectif personnel. Pas de quartier, même si c'est quelqu'un de très gentil.

- Tu t'en sors, Hika-chan ? ~

Je ramassais les livres. Bon sang j'avais encore mis une pagaille terrible ! Alala il allait penser que j'étais une gamine pas douée. Bon, allez, je devais tout ramasser et me reprendre. Hors de question de me laisser à nouveau critiquer sans rien dire. Je n'étais plus comme ça. J'avais changé et plus personne ou presque ne se moquait plus de moi à présent. Et j'avais des amis, des tas d'amis. Une sécurité pour moi. Mais m'en faire un autre serait une bonne chose. Des amis pour oublier ma famille.

- Tu t'en sors, Hika-chan ? ~
- Ouais ouais j'arrive. Arf c'est lourd.

Je me relevais les bras de nouveau chargés de livres après avoir reposé ceux jugés inutiles dans les étagères et revenait vers la table avec mon plus beau sourire. Ok, deuxième essai. Je déposais bruyamment les livres sur la table en soupirant.

- Alala quelle plaie ces devoirs ! Enfin faut bien le faire hein ! Hahaha !

Ok sujet de conversation pourri... c'était pas mon jour. Je mis ma tête dans mon sac pour en sortir mon ordinateur et l'allumer.

- Les livres c'est bien mais ça ira plus vite avec internet ! J'ai pris une clé 3G comme je savais pas si il y avait un réseau wifi au lycée.

Je pris un des livres et l'ouvris pour parcourir la table des matières et mettre des marques à toutes les pages qui semblaient intéressantes.

- Bon alors... la seconde guerre mondiale. Raaah c'est trop large comme sujet ! Y a trop d'informations.

Luna la regarda allumer son ordinateur et à l’écouter parler. Il ne savait pas trop quoi dire, après tout il ne se connaissait pas et il se voyait mal la questionner sur sa vie privée pendant un devoir d’histoire. Il eut un petit sourire quand elle se plaignit du trop grand nombre d’information. C’est sur qu’il n’était pas près de finir ce fichu devoir, heureusement qu’il n’était pas à rendre pour demain.
Le brun feignait d’ouvrir un livre, il préférait la regarder tout faire et chercher un moyen pour qu’ils soient des amis proches. Après tout, il avait vu qu’Hikari n’avait aucun problème question note, comparé à lui. Au moins, il était sur d’avoir une bonne note à sn devoir grâce à la jeune femme.
En parlant de moyen pour se rapprocher d’elle… Hikari se mit à tendre le bras vers un livre assez près de lui. Quand elle y posa la main dessus, il posa la sienne à son tour et fit en sorte qu’il la regarde dans les yeux. Vous savez… Comme dans ses scènes dans les filles où une fille laisse tomber un livre au sol et comme par hasard, le mec qu’elle aime l’aide à le ramasser et que leur main se frôle… Mais il semblerait qu’Hikari n’aille pas vraiment réagit, elle avait prit le livre et s’était dégagé de ma main. Cette fille allait lui donner du fils à retordre… !

Lun finit par se lever et faire le tour de la table pour se mettre derrière elle et faire semblant d’étudier en regardant par-dessus son épaule. Il commençait à craquer. Pourquoi fallait-il qu’il s’obstine à jouer le gentil garçon un peu froid, alors qu’il pouvait ce là jouer brut épèce et gagner plus vite son argent ? Le brun chassa cette question de sa tête et se remit à se concentrer sur elle.

- On a cas prendre en gros les résumés de chaque grands thèmes du livre. Sinon, on va jamais finir !

Il se pencha sur elle et rapprocha sa tête de la sienne, de manière à être tout près de son oreille et que son souffle percute cette dernière pour la parcourir de frisson.

Je feuilletais rapidement les livres. J'avais toujours eu la capacité de lire extrêmement vite et mes yeux se posaient facilement sur les mots et dates importants. Si ça avait été chez moi, j'aurais déjà fait la moitié du travail en surlignant tout ça. Mais je devais respecter les livres. Aussi je n'en fit rien et continuais à marquer des pages. J'en étais au troisième livre quand Lun était venu derrière moi pour lire par dessus mon épaule. Je ralentissais donc, pour lui laisser le temps.
Il se pencha un peu plus au dessus de mon épaule. Peut-être avait-il une mauvaise vue ?

- On a cas prendre en gros les résumés de chaque grands thèmes du livre. Sinon, on va jamais finir !

Je me tournais vers lui en souriant. Je fus un peu surprise : son visage était vraiment très près. J'eu un mouvement de recul, un peu gênée. Je me repris vite et lui répondit en riant.

- Oui, c'est sur mais parfois c'est bien de rajouter des détails auxquels les autres n'auraient pas pensé. ça peut nous rapporter des points bonus de mettre des anecdotes ou autres qui ne sont pas dans les résumés. Et puis je lis vite alors ne t'en fait pas, je m'occupe de ça tu n'as qu'à essayer de trouver un plan et une problématique pour organiser notre travail.

Je regardais un peu son visage. Ses traits n'étaient pas orientaux mais plutôt européens j'aurais dit. Curieuse et n'y tenant plus, je lui posais la question.

- Dis, t'es pas japonais ? Tu viens d'où ?

Après tout je voulais bien m'en faire un ami. Alors autant me laisser aller à la curiosité.

Lun remarqua le mouvement de recul d’Hikari et du se retenir de sourire en voyant la gêne qu’elle éprouvait sur son visage. Puis elle se mit de suite à se détendre et à m’expliquer en bref comme ils allaient procéder pour leur exposé. Inutile de vous dire qu’il ne l’a écouté que d’une oreille. La guerre mondiale était peut-être un de ses sujets préférés en histoire mais ça ne le motivait pas assez pour qu’il se mette à bosser. Et puis, au pire, si le professeur se décide à le questionner sur le sujet, il répondrait avec ce qu’il avait gardé en mémoire.

Le brun sortit de ses pensées et remarqua que la jeune femme le regardait sans rien dire. Cela le surprit légèrement. Il lui fit son plus beau sourire, dévoilant au passage ses dents d’une blancheur éclatante (Colgate, c’est le bien !).
Elle semblait se retenir de dire quelque chose, cela se remarquait sur ses traits du visage tendus et ses lèvres qui bougeaient faiblement sans qu’un son ne sorte.
Puis elle finit par craquer.

- Dis, t’es pas japonais ? Tu viens d’où ?

Ne s’attendant pas à cette question, il recula légèrement d’elle, histoire de mettre un peu de distance. Il réfléchit avant de lui répondre. Etait-ce vraiment bien qu’il lui dise d’où il venait ? Bien sur, l’information n’était pas tos secrète, mais sa méfiance ne pouvait pas s’empêcher de lui mettre des mises en garde chaque fois qu’on lui posait une question qui revenait à sa vie personnelle.

- Oh, je suis de Finlande. *léger sourire* D’Ouluu, plus précisément.

Il semblait gêné par ma question. C'était peut-être un sujet sensible. Bravo Hika, t'avais ENCORE mis les pieds dans le plat. A croire que tout le monde avait des problèmes personnels dans ce lycée. C'était pas School Gakuen mais plutôt Cassos Gakuen qu'on aurait dû l'appeler. Surtout que ce nom l'avait gênée dès le début. C'était une répétition choquante. Enfin bref.

- Oh, je suis de Finlande. D’Ouluu, plus précisément.
- Ah je le savais t'es européen ! Haha j'ai deviné juste ! Je suis pas très forte en géographie, je connais pas Ouluu. Mais la Finlande je vois où c'est. C'est bien là bas ?

Oups, je devrais peut-être pas insister comme ça. Stupide curiosité. Il n'avait pas l'air d'apprécier que je lui pose des questions sur ce sujet. Je me mordis la lèvre et baissais la tête pour me remettre au travail.

- Pardon, c'était indiscret... je suis trop curieuse.

Je pris le dernier livre de la pile un peu vite et fit tomber ma trousse. Je soupirais pour la ramasser. C'était quoi ce karma pourri que j'avais en ce moment ? Je m'étais même perdue en venant et j'avais dû passer par l'infirmerie, la cafétéria et le gymnase avant de trouver la bonne salle. Quel cas désespéré...

Luna avait à peiner terminé de dire sa réponse que la jeune femme eut une réaction euphorique, contente d’avoir deviné qui ne venait pas d’ici. Mais d’un coup elle se stoppa dans son élan pour baisser la tête afin de se reconcentrer sur leur devoir. Avait-elle sentit la méfiance du brun.

Elle était vraiment mignonne à vouloir faire de son mieux pour s’entendre avec lui. Lui qui pensait que tous les riches étaient de gros gars arrogants qui frimaient du soir au matin avec leur fortune. Depuis le début, Lun s’était bien trompé sur le compte d’Hikari.

- Pardon, c’était indiscret… je suis trop curieuse.

Hikari prit un livre et fit tomber sa trousse qui se vida sur le sol.
Sans arrière pensée, Lun se baissa et réunit ses affaires pour qu’elle n’aille pas le besoin de se lever. Une drôle impression le parcourut. Ou du moins une question qu’il se posait à lui-même. Pouvait-il être vraiment lui-même avec elle ? Sans son masque ? Il resta debout sans rien, réfléchissant à cette question, mais il finit bien vite par se baffer mentalement pour vite oublier ça et essayer de faire la conversation à son tour. Histoire que la jeune femme soit plus détendue en sa présence.

- Indiscret ? Non, pas du tout. C’est juste que je réfléchis toujours avant de répondre, mais ne t’inquiète pas pour ça. Et toi, tu es une japonaise pure souche ?

Je voulus ramasser mes crayons mais Lun me devança et commença à le faire à ma place. Il était gentil. C'était drôle quand j'y pensais, quand il avait été décidé que je serais avec lui pour le devoir, une amie m'avait dit que c'était un cancre, une espèce de monstre sans coeur ou je ne savais plus quoi. Evidemment je n'y avais pas cru. Ce genre de rumeur étaient souvent sans fondements ou au moins exagérées. C'était comme ça que j'avais fini toute seule d'ailleurs à l'époque, parce que je lisais souvent les gens disaient que je ne voulais parler à personne alors personne ne venait vers moi. Mais je ne m'attendais pas à se qu'il soit aussi gentil.
Je lui fis un grand sourire en le remerciant.

- Indiscret ? Non, pas du tout. C’est juste que je réfléchis toujours avant de répondre, mais ne t’inquiète pas pour ça. Et toi, tu es une japonaise pure souche ?
- Hahaha, drôle de question. Mon nom c'est Silvers, mon père est une homme d'affaire anglais. Ma mère est japonaise pure souche par contre, d'une vieille famille noble. Une sacré famille hein ? Haha !

Je rigolais pour la forme mais... pour une sacré famille, s'en était une. Je soupirais en fermant le dernier livre. D'ailleurs ça me faisais penser que ce soir ça allait surement être ma fête... Je grimaçais à cette idée.

Lun ne put s’empêcher de sourire. Il arrivait enfin à s’en faire une amie et il était très content que cela se passe comme ça. Mais malheureusement, ses deux personnalités se remirent à se disputer. Le vrai Luna voulait abandonner l’idée de lui faire du mal et prendre son argent. Et surtout, de rester son ami. Mais son masque lui disait qu’Hikari finirait par le blesser ou qu’il la perdra comme c’était arrivé avec sa mère.
Un grand frisson d’angoisse parcourut la colonne vertébrale du jeune homme. Imaginé à nouveau cette douleur qu’il avait ressentit les jours précédents la mort de sa mère, le fit légèrement tanguer. Mais il se resaisit en vitesse avant qu’Hikari ne l’aperçoive et qu’elle lui demande ce qu’il a. Bien sur, le bun lui mentirait si elle le ferait mais il ne voulait quand même pas l’inquiéter.

Quand il se reconcentra sur la jeune fille en tentant d’ignorer les disputes qui se passait dans sa petite tête, il vu Hikari grimacé.
Lun hésita un peu, mais se risqua à poser la question.

- Qu’est ce qu’il y a ? C’est moi qui te fais grimacer ?

Il ricana en espérant que ça petite plaisanterie relaxerait l’atmosphère.

Perdue dans mes pensées, j'en oubliais presque que je n'étais pas seule dans la pièce.

- Qu’est ce qu’il y a ? C’est moi qui te fais grimacer ?

Je le regardais, surprise. Je ne m'étais même pas aperçu que je grimaçais. Puis je me mis à rire.

- Hahaha, mais non voyons ! Je pensais juste à... quelque chose...

Quelque chose de mauvais... en perspective. Je me repris et me remis à sourire.

- Bon allez, finit les gaffes, si on a une mauvaise note se sera encore pire. Maintenant que les informations sont triées on peut commencer à travailler. A deux on sera plus efficaces. Finalement c'est chouette le travail de groupe, c'est plus amusant que de travailler tout seul sur son cahier !

Oui, être avec un ami pour oublier ses problèmes. Quoi de mieux ? Je rigolais encore, sans savoir pourquoi. J'étais juste contente de ne pas être seule à cet instant.

Lun scruta les yeux d’Hikari pendant son explication. Certes, ce n’était pas à cause de lui qu’elle grimaçait mais elle cachait quelque chose.
Après un soupire, le brun se décida de laisser couler. Après tout, sa vie privée ne lui regardait pas et en se mettant à sa place, il lui aurait surement sortit un mensonge.

L’envie de la draguer et d’empocher l’argent de la rouquine se dissipa et il se décida à regagner sa place. D’après le caractère de la jeune femme, il n’arriverait pas à lui soutirer un sous en une journée. Ce qui fallait, c’était gagné sa confiance. Mais d’ici là, il aura sans doute reprit à cent pour cent le caractère de son masque. Et si à cause de ça, Hikari le fuis ou ne veut plus être son ami, il emploierait les grands moyens et la fera chanter jusqu’à ce qu’elle n’aille plus un seul billet de banque en poche.


- Bon allez, finit les gaffes, si on a une mauvaise note se sera encore pire. Maintenant que les informations sont triées on peut commencer à travailler. A deux on sera plus efficaces. Finalement c'est chouette le travail de groupe, c'est plus amusant que de travailler tout seul sur son cahier !

Lun grommela et saisit une feuille, une plume ainsi qu’un livre pour confectionner un schéma pour la mise en page, laissant le sale boulot à son équipière. Après tout, c’était une intello, elle devait surement aimer faire ça.
Tout en restant concentrer sur ce qu’il fessait, il continua la conversation.

- Tu dis ça parce que tu es toujours seule aux cours ? Si tu veux, on peut faire nos devoirs ensembles.

Un sourire amusé s'afficha sur ses lèvres. En plus de se rapprocher d'Hikari, il allait avoir de bonne note question devoir, en recopiant tout sur la rouquine.

Lun n'avait pas vraiment l'air motivé. Et encore, le mot était faible. Enfin, je pourrais très bien me débrouiller, une compagnie c'était déjà bien suffisant. Je repris donc mes recherches sur internet. Je notais les informations sur une feuille et je commençais à les classer. C'était vraiment laborieux pour un exercice aussi simple mais je voulais faire ça bien. Après tout ce n'était pas que ma note qui était en jeu.

- Tu dis ça parce que tu es toujours seule aux cours ? Si tu veux, on peut faire nos devoirs ensembles.

Je levais les yeux vers lui, surprise. Je ne pensais pas vraiment à maintenant mais plutôt à mes cours avec mon précepteur avant. Il avait l'air de rire. Peut-être était-ce juste une blague. Je souris à mon tour.

- Hahaha, non je ne suis pas seule, j'ai plein d'amis sympa. Je pensais plutôt à mes cours particuliers. Mais c'est vrai que ça pourrait être amusant de faire ses devoirs à plusieurs. En tout cas si je peux aider, moi je suis d'accord.

Oui, ça pourrait être amusant. En fait, Lun était vraiment gentil.

- Tu es vraiment plus gentil que ce qu'on m'avait dit !

J'avais dit ça en souriant. Attends, j'avais... dit ? Je sursautais. Ah waaaaaah, j'avais encore pensé à voix haute ! Je ne savais plus où me mettre. Ce n'était pas naturel de dire ça comme ça ! Je voulais dire quelque chose mais rien ne me venais.

Lun la regarda avec un sourire très sexy. Ils avaient bien pensé qu’elle n’était pas aussi isolée que le sont les autres intellos. Elle, elle était différente. Malgré le fait qu’elle soit très intellect, elle ne négligeait pas ses amis et ne restait pas dans son coin à jouer à des jeux de rôle bien glauque. Le brun ne pouvait détacher son regard de la jeune femme, il aimai beaucoup la regarder rire et sourire.

- Tu es vraiment plus gentil que ce qu'on m'avait dit !

D’un coup, le sourire de Lun s’évanoui. Gentil ? Il n’était pas censé être gentil. Le jeune homme s’était trop laissé aller et c’était peu à peu débarrassé de son masque. C’était mauvais, très mauvais pour lui. Il n’avait pas le droit d’être comme ça, mais il ne pouvait pas s’en empêcher avec Hikari.

- Hum… A propos… Ne le dis à personne que je sois plus gentil qu’on le dit. Sinon je n’aurais d’autre choix que de…

Lun voulait la menacer, mais il n’y arrivait pas. Les mots ne venaient pas pour conclure sa menace. Il se pencha sur sa chaise en détournant la tête.

- Enfin… Ne dis rien aux autres, c’est tout.

- Hum… A propos… Ne le dis à personne que je sois plus gentil qu’on le dit. Sinon je n’aurais d’autre choix que de…

Je haussais les sourcils. Quoi ? Mais pourquoi ? Il avait l'air inquiet tout d'un coup, comme si je venais de toucher à quelque chose de sensible, de secret. Je ne voyais pas vraiment en quoi c'était mal de dire que quelqu'un est gentil, c'était plutôt un compliment pour moi. Mais ... je ne comprenais pas la fin... qu'est ce qu'il voulait dire ?

- Enfin… Ne dis rien aux autres, c’est tout.

Je fronçais les sourcils. Je ne comprenais pas. Quelque chose m'échappait. Quelque chose d'important.
Je lui fis un sourire désolé.

- Excuse moi si j'ai dit quelque chose de mal. Tu sais, c'était un compliment. Et puis je le pense vraiment. Je suis désolée si ça te gène, c'est vrai que dit comme ça... si tu veux que je ne le dise pas aux autres alors je ne le ferais pas mais...

J'avais envi de lui demander pourquoi, pourquoi il ne voulait pas que les autres sache qu'il était gentil. Peut-être que ça le gênait, qu'il ne voulait pas que les autres s'intéressent à lui. Mais si ça l'avait gêné que je lui dise ça je supposais qu'il ne me répondrait pas.

- Bref, je pense juste que ce serait bien que je ne sois pas la seule à voir cet aspect là de ta personnalité, c'est dommage. Enfin, tu as surement tes raisons, alors je m'excuse encore. Bon on continue ?

Je me remis à sourire joyeusement. Oui, il devait avoir ses raisons.

En voyant Hikari froncé des sourcils, Lun espéra qu’elle n’allait pas poser plus de question, il n’avait aucune envie de s’expliquer et d’argumenter le pourquoi du comment.
Mais il se relaxa en voyant un sourire désolé s’afficher sur ses fines lèvres.

- Excuse-moi si j'ai dit quelque chose de mal. Tu sais, c'était un compliment. Et puis je le pense vraiment. Je suis désolée si ça te gène, c'est vrai que dit comme ça... si tu veux que je ne le dise pas aux autres alors je ne le ferais pas mais...

Mais ? Mais quoi ? La rouquine ne su terminer sa phrase et cela piqua la curiosité du jeune homme. Mais il préféra se taire, il voyait bien qu’elle réfléchissait à ses mots et le brun ne voulait pas la coupé dans son élan. Au pire, si elle posait une question, il lui en répondrait par une autre. Il avait appris à faire ça quand il avait eu affaire à la police étant plus jeune.

- Bref, je pense juste que ce serait bien que je ne sois pas la seule à voir cet aspect là de ta personnalité, c'est dommage. Enfin, tu as surement tes raisons, alors je m'excuse encore. Bon on continue ?
- Tu n’a rien dit de mal, c’est juste que… Moins les gens sont au courant mieux c’est. Ne t’excuse pas autant, ça commence à devenir gênant, demoiselle Hika-chan.

Lun soupira de soulagement. Et il se remit au travaille avec un léger sourire. Il était content que le sujet de cette conversation soit désormais terminée.


Après deux bonnes heures, ils eurent terminé leur exposer. Il n’avait plus cas imprimé le travaille et le signer à la main. Bien sur, c’était Hikari qui avait fait la majeure partie du boulot, Lun s’était vite endormit d’ennuis sur sa chaise.

- Tu n’a rien dit de mal, c’est juste que… Moins les gens sont au courant mieux c’est. Ne t’excuse pas autant, ça commence à devenir gênant, demoiselle Hika-chan.
- Ah oui pardon... enfin non je veux dire... on s'y remet ?

On a donc continué de travailler sans vraiment oser discuter plus. Cette histoire me tracassais et j'avais du mal à me concentrer. Pourquoi ne voulait-il pas que les gens soient au courant ? J'ai toujours été trop curieuse et là ça me travaillais vraiment. J'avais envi de savoir. Vraiment. Pourtant ce n'était pas quelqu'un que je connaissais spécialement ou même un ami proche mais... je voulais savoir. La tête pleine de question, j'avançais surement mon travail jusqu'à se que je m’aperçoive du grand silence dans la pièce. Pas même un bruit de mouvement. Je levais la tête de mon écran et je vis que Lun s'était endormi sur la table. J'eu un sourire attendrit. Le pauvre, c'est vrai que c'était très ennuyant comme travail. J'allais donc prendre se qu'il avait fait et fini le travail. Il ne manquait plus qu'à imprimer mais je pourrais le faire tranquillement plus tard. Je rassemblais donc mes affaires. Puis, je me levais et fis le tour de la table pour aller réveiller Lun.
Je lui secouais doucement l'épaule.

- Hé ! Hé Lun ! Debout, j'ai fini ! Réveille toi !

Il devait être fatigué. J'avais pensé à l'inviter à aller faire un tour en ville mais vu que j'avais peur de finir par poser des questions gênante, j'hésitais un peu. Mais c'était dommage, j'aurais bien aimé m'en faire un ami.

Lun était affalé sur la table, rêvant à moitié des souvenirs de son passé puis peu à peu à des choses… Plus perverses. Comment il avait fait pour changer d’un sujet assez malheureux aux portes du paradis, ça il n’en savait rien. C’était peut-être mieux d’ailleurs.

Le bun entendit la petite voix d’Hikari l’appeler. Et une image des plus torrides lui arriva sous les yeux. Une petite Hikari dénuée sous lui qui l’appelait suavement pour en avoir plus. Il ricana durant son sommeil. Quand la rouquine lui secouait l’épaule, c’était pour lui, l’équivalent des coups de reins qu’il assénait la jeune femme.

Puis d’un coup, il se sentit glisser de sa chaise et il tomba en la renverse. Paniqué, il s’accrocha à la première chose qui lui était venu en main et qui n’était d’autre que la main d’Hikari. Lun l’entraîna dans sa chute en dessous d’elle. Et de peur qu’elle ne sente son membre dur contre elle, il fit un rouler-bouler pour inversé les rôles et se releva précipitamment avant de reprendre son souffle. Quand il releva les yeux vers elle, il pouvait apercevoir que la jupe de cette dernière c’était légèrement relevée et qu’il pouvait apercevoir sa culotte. Et voilà… Son regard ne pouvait pas se détacher de cet angle de vue, mais il finit par lui tendre la main pour l’aider à se relever. Sans quitter la petite culotte d’Hikari du regard, bien sur.

- Heu… Désolé. Tu n’es pas blessée ?

A ce moment, tout ce qu’espérait le jeune homme, c’était que sa bosse qui se cachait sous son pantalon ne se voyait pas.

Alors que je secouais l'épaule de Lun, il se redressa brusquement, je vis qu'il allait tomber mais il me saisit la main et m’entraîna avec lui. Je n'eu pas le temps de comprendre se qu'il se passait que j'étais allongée par terre et il s'était redressé. J'étais complètement perdue et il me fallut un moment pour comprendre où j'étais et se qu'il venait de se passer.
Lun me tendis une main que je pris pour m'aider à me relever. Il ne me regardait pas en face. Peut-être était il gêné.

- Heu… Désolé. Tu n’es pas blessée ?
- Ah, non mais j'ai eu peur ! C'est moi qui devrais m'excuser, j'aurais du trouver un autre moyen de te réveiller.

L'ambiance était étrange. Je voulu dire quelque chose mais rien ne vint. J'étais un peu gênée moi-même par se qu'il venait de se passer, sans vraiment savoir pourquoi.

- Ah euh... j'ai fini ! ... Je veux dire le devoir, il ne manque plus qu'à l'imprimer alors je le ferais plus tard. Et puis...

Je me souvint que je voulais lui proposer d'aller quelque part mais maintenant, je ne savais plus, j'avais l'impression de ne pas pouvoir agir normalement. Il y avait une ambiance bizarre qui me gênait.

- Non rien, oublie je vais aller demander si je peux utiliser l'imprimante de la salle des profs.

Je lui souris et commençais à prendre mes affaires.

Lun se concentra pour baisser la densité de ses hormones et de faire en sorte que la chose dans son pantalon se calme pour de bon. Il se gifla mentalement se demandant ce qu’il lui avait prit pour faire un rêve pareille. Au moins… Il ne s’était pas soulager dans son pantalon, cela serait encore plus dur à cacher à Hikari !
L’ambiance s’était légèrement tendue. Le brun avait bien comprit que sa gêne se transmettait à la rouquine. Elle lui avait annoncé qu’elle avait finit le travaille d’histoire et qu’elle allait de suite les imprimer. Le jeune homme la regarda ranger ses affaires et commencer à partir.
Pourquoi fallait que ça se termine comme ça !?
C’est moche !

Avant qu’Hikari ne puisse arriver à la sortie de la bibliothèque, Lun la rattrapa et lui retenu le poignet en le tirant un peu pour qu’elle se retrouve face à lui.

- Heu… Merci pour le devoir, je n’ai pas fait grand-chose. Pour te remercier… ça te dirait d’aller faire un tour dehors ? Je serai vraiment ravi de te revoir.

Heureusement que quand il s’agissait de draguer une fille, Lun se montrait très entreprenant et assuré. C’est avec un sourire sexy qui se dirigea vers la sortie.

- Rendez-vous demain après les cours à la patinoire du coin !

Et il s’en alla s’en attendre la réponse d’Hikari.

J'allais sortir. Finalement, cette ambiance était trop bizarre, c'était peut-être mieux... mais j'étais déçue. Je ne comprenais pas se qui n'allait pas. C'était peut-être l'ambiance de la bibliothèque. On m'avait déjà dit que quand je me retrouvais entourée de livres ou devant un travail, je devenais une personne plus calme. C'était peut-être ça... Oui, surement.
Je soupirais quand je sentis une main me saisir le poignet et me tirer en arrière. Je me tournais face à Lun avec un regard interrogateur.

- Heu… Merci pour le devoir, je n’ai pas fait grand-chose. Pour te remercier… ça te dirait d’aller faire un tour dehors ? Je serai vraiment ravi de te revoir.

Vraiment ? Il ne m'en voulait pas ? Je pensais que ma présence studieuse le gênait mais il voulait me revoir ?

- Rendez-vous demain après les cours à la patinoire du coin !

Le temps que l'information fasse son chemin, il était déjà parti. Je n'en revenais pas. Alors que je pensais avoir fait mauvaise impression, je m'étais faite un nouvel ami ? Un sourire illumina mon visage à cette pensée. Il avait fait se que j'avais eu peur de faire.

- A demain...

Je devais avoir l'air idiote à parler toute seule mais j'étais vraiment contente. Je me précipitais joyeusement dehors pour faire les photocopies.